A l’image de nombreux pays, l’accès à l’eau potable, à l’assainissement et la gestion des déchets font figures de priorités au Brésil. En 2021, 16% de la population brésilienne – soit 34 millions de personnes – n’avaient pas accès à l’eau potable courante et 44% – 94 millions de Brésiliens – n’étaient pas connectés au tout-à-l’égout. De plus, les pertes en eau dans les réseaux – supérieures à 40% au niveau national – méritent d’être drastiquement réduites. Par ailleurs, 40% des volumes de déchets demeurent « disposés » dans des décharges non-contrôlées à ciel-ouvert ; le taux de recyclage et de valorisation des déchets est inférieur à 4% à l’échelle du pays. Globalement, les besoins d’investissement à l’échelle du pays sont évalués à 753 Mds BRL (135 Mds EUR).
Le nouveau cadre réglementaire, adopté en 2020, a entériné l’ambition d’universalisation de l’accès à l’eau et à l’assainissement d’ici 2033. Il encourage également les municipalités à recourir à des mises en concessions, ouvertes à la concurrence, pour la gestion et le développement des infrastructures et services, dans le cas où elles ne souhaiteraient pas les opérer en régie.
© IRD – Michel Jégu
Dans ce contexte, les échanges d’expériences relatifs aux politiques publiques sectorielles sont essentiels. Le secteur devrait aussi représenter des opportunités de développement pour les acteurs privés en termes de fourniture d’équipements, d’ingénierie, de financements et possiblement de concessions pour la gestion-exploitation. L’atteinte des ambitions brésiliennes réclamera du temps. Le Club Villes Durables participe au développement des échanges techniques bilatéraux et à la mise en valeur de l’expertise française afin de contribuer à l’atteinte des ambitions portées par le Brésil.